« Pères impliqués, familles renforcées » – Formation et guide pratique

Résumé du projet

La parentalité est encore fortement comprise par la société suisse et les milieux professionnels concernés comme la responsabilité principale de la mère. Or, les familles, nucléarisées, sont devenues vulnérables : les mères sont moins entourées par leurs proches féminines, plus actives professionnellement; les pères impliqués se confrontent à des résistances des mondes du travail et de la périnatalité. Ils peinent à trouver une place, sont souvent « oubliés » alors que les familles ont justement besoin de toutes leurs ressources disponibles et celles du père en particulier. Le projet vise à améliorer les compétences des professionnel.le.s pour mieux inclure les pères dans leurs pratiques professionnelles.

Besoin objectif

Quels sont les motivations objectives (entre autres évidences scientifiques) justifiant la nécessité du projet ? Les facteurs protecteurs de la paternité impliquée pour la santé de la famille sont de différents ordres (cf. Rapport State of the Worlds Fathers 2015).

1. Diminution des violences domestiques
La probabilité d’un comportement violent de la part des pères est corrélée avec un manque d’engagement paternel.
2. Renforcement des compétences psychosociales des enfants
Une relation forte avec le père rend l’enfant plus compétent (plus de succès à l’école, plus robustes psychiquement, moins sujet à la dépression, aux doutes et aux angoisses). Les fils deviennent plus rarement délinquants et abandonnent plus rarement leurs études.
3. Amélioration de l’équilibre familial
Le « paternal involvement » diminue la probabilité de séparation/divorce et augmente la probabilité d’une réorganisation coopérative du système familial en cas de divorce. Il augmente la probabilité d’une relation durable et stable entre le père et l’enfant après la séparation/divorce.

Offre de prestation

Comment atteindre, interpeller, concerner et accompagner les pères?

Pour contribuer à mieux impliquer les (futurs) pères dans leur rôle et responsabilité parentale, un kit d’intervention intitulé « Pères impliqués, familles renforcées » a été développé. Il s’adresse aux professionnel.le.s de la périnatalité et de la petite enfance en contact direct ou indirect avec les (futurs) pères: conseiller.ère.s en santé sexuelle, aux parents, pédiatres, gynécologues, infirmier.ère.s de la petite enfance, sages-femmes, éducateur.rice.s de l’enfance, parents de jour, etc.

En effet, les professionnel.le.s/institutions constatent la nécessité pour la mère d’avoir le soutien d’un partenaire impliqué mais se heurtent à certaines limites par exemple :

– Infirmières de la petite enfance : comment entrer en contact avec des pères en tant que femme pour parler de « care »? Comment communiquer avec lui autour des ressentis ? Comment réussir à le rencontrer lors des visites à domicile?
– Educatrices de l’enfance : comment accepter un homme comme collègue ? comment dépasser les rôles genrés au sein de l’institution/avec les parents ? comment impliquer sans préjugés le père dans les interactions autour de l’enfant ?
– Sages-femmes : comment intégrer le père dans les examens pré-nataux/post-partum avec la mère et pas à côté d’elle ? comment pouvoir aborder des questions intimes en tant que femme avec des hommes ? comment dépasser la dyade symbiotique mère-enfant en intégrant le père ? comment contribuer à créer la triade mère-enfant- père/partenaire.

Le kit « Pères impliqués, familles renforcées » est constitué :

*Les coûts et l’organisation logistiques (gestion des inscriptions, location de salles, repas/boissons/encas, matériel divers) sont en principe  à la charge de l’institution. Des formations peuvent accueillir des participant.es de plusieurs institutions le cas échéant.

Ce projet d’innovation est soutenu par  :

Qui développe une offre de soutien aux mères et aux pères. (Flyer)

Le guide « Impliquer les pères. »

Guide Impliquer les pères ici

LeitfadenVaetereinbeziehen hier

Le contenu est composé de 3 parties. La première décrit la situation des pères aujourd’hui en Suisse. La deuxième partage la réalité des pratiques institutionnelles actuelles autour de l’inclusion des pères. Enfin, un chapitre de recommandations issues des pratiques, connaissances et compétences développées par le travail avec les pères et les hommes permettra, nous l’espérons, aux institutions et professionnel.les d’orienter et de compléter leurs réflexions et actions.

Ce guide a donc comme ambition de jeter un pont entre les nouvelles conceptions que les pères ont d’eux-mêmes et de leurs rôles aujourd’hui et les possibilités institutionnelles d’y répondre de manière appropriée, pour le bien-être de la famille dans son entier.

Notes complémentaires au Guide

Ces notes complète la revue de littérature effectuée pour le Guide. Elles n’ont pas pu, faute de place, y être directement intégrées.

  1. « Si la maternité se vit par le corps, la paternité se construit par les contacts précoces avec son enfant » (Le Guillou, 2020b, p. 23) in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., Page 51.
  2. « En effet, la place du père semblerait se définir par comparaison à celle de la mère (Hirn, 2017), considérée comme naturellement compétente et comme l’interlocutrice privilégiée pour les questions relatives à la petite enfance, au point d’amener certaines crèches à se questionner sur l’intérêt d’agir de manière « corrective » à l’égard des pères. » in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., page 78-79.
  3. « Peeters (2006, p.7) estime qu’il n’y a pas « un modèle idéal auquel tous les parents devraient se conformer ». De ce fait, il est important, en tant que professionnel.le.s, de rester ouvert.e.s au « mode de répartition des tâches parentales et ménagères » qui sont un « choix strictement personnel » des parents. » in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p. 58.
  4. Exemple de visions matricentrées : « L’analyse des professionnel.le.s est le plus souvent réalisée en référence aux mères qui semblent constituer leur point de repère dans la comparaison. » « L’accueillante est moins à l’aise ; culturellement elle met plus de distance, est moins chaleureuse quand le parent est un homme parce que « c’est l’homme d’une autre femme ». L’âge de l’accueillant (et de l’homme) a une influence : si le père a l’âge de son fils, c’est moins compliqué que quand il pourrait y avoir un rapport de séduction (LREP1, TM) », in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient…
  5. « Au-delà de la compréhension de la nature de cette détresse, il semble également essentiel de l’accompagner des ressources, qui pour l’heure, sont souvent peu adaptées aux spécificités paternelles. En effet, bien que les ressources pour l’accueil et l’accompagnement des parents en période périnatale se veulent de plus en plus souvent inclusives pour encourager l’engagement des deux partenaires, ces ressources sont souvent celles qui étaient initialement créées pour les mères et qui se sont ouvertes au partenaire de la mère ces dernières décennies (consultations médicales, cours de préparation à la naissance et à l’accouchement, groupes de soutien, etc.), ce qui entraîne souvent un manque de spécificité. » in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., page 8.
  6. « Au sein des services dédiés à l’enfance, les femmes sont généralement à la fois les « principales aidantes » et le public cible, le rôle du père est dès lors moins spontanément identifié et peut s’en trouver négligé » (Tautolo et al., 2015)
  7. « Dans les faits, le terme « parent » serait la plupart du temps équivalent à celui de mère (Long, 2008) ». « Il est donc primordial « pour les professionel.le.s de trouver une juste distance, d’observer afin de mieux comprendre les attentes des pères (Pépion, 2020, p 22). C’est en réfléchissant à des propositions adaptées que les professionnel.le.s seront en mesure de prendre en considération les spécificités des pères. Cela rejoint les propos de Peeters (2006, p.7) lorsqu’il déclare que le fait d’être « attentif à leurs expériences spécifiques » peut aider le père à entrer plus facilement en contact avec les professionnel.le.s du service. », in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p.,page 56.
  8. « Nous dans la familiarisation, la première étape, on demande que ce soit le couple qui y participe. On a constaté, quand c’est préparé avec un puériculteur… ça marche, on a beaucoup plus de couples au complet. Quand c’est une collègue féminine qui le demande, il y a souvent un retrait du papa. Moi quand je demande, 9 fois sur 10, j’ai le couple. (MA 3, responsable homme, RI1, 27/03/19) in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p.,page 103.
  9. «Lorsque le père est présent seul, il exprime d’autres choses, sa place de papa. Elles (NDA : les professionnelles) trouvent ces échanges très intéressants et très différents.» in MAHIEU C. (dir.), FUSULIER B. (dir.), DE SPIEGELAERE M. (dir.), SCHACCHITTI C., JOHNEN W., SOW M. Regards croisés des professionnels de la petite enfance et des pères sur l’évolution du rôle paternel : pratique, attentes et pistes d’action : Rapport final – 28/02/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance/ONE Academy, page 39.
  10. A ce titre : « Définition anthropologique des fonctions parentales : « la conception et /ou l’engendrement d’un enfant ; l’ « élevage » d’un enfant avec « nourrissage », soins et protection ; la formation, l’instruction et l’éducation d’un enfant ; le fait d’être responsable de ce que fait l’enfant ; la socialisation avec le nom, le statut, les droits et les devoirs d’un enfant. ». … « En d’autres termes, il s’agirait de s’interroger au départ des fonctions plutôt qu’au départ du genre uniquement. », in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., page 88.
  11. « Moi j’ai eu un papa, c’étaient des sujets bien féminins et à la fin, il m’a dit « ah vous pouvez revenir parce que vous m’avez intégré dans la conversation » et ça, ça m’avait marqué. Je ne lui avais pas parlé, en fait mais pendant la discussion je le fixais tout autant que la maman (…) et donc c’est vrai que ce n’est parfois même pas lui poser une question directe mais simplement le regarder et voir qu’en fait, ils sont à deux sur le canapé et pas qu’une… » in MAHIEU C. (dir.), FUSULIER B. (dir.), DE SPIEGELAERE M. (dir.), SCHACCHITTI C., JOHNEN W., SOW M. Regards croisés des professionnels de la petite enfance et des pères sur l’évolution du rôle paternel : pratique, attentes et pistes d’action : Rapport final – 28/02/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance/ONE Academy, page 53.
  12. Source : Coordinatrice accueil – ONE in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., page 118.
  13. « Actuellement, « le père n’est pas que le père biologique, il est d’abord celui qui reconnaît l’enfant soit par le lien du mariage qui implique ce rôle, soit par une reconnaissance pendant la grossesse ou dans les jours qui suivent la naissance. Ainsi, la paternité est également un choix, un engagement, une reconnaissance de la responsabilité que l’on prend envers un enfant » (Derrier-Sanlaville, 2018, p. 43). » in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., page 50.
  14. « Formé.e.s essentiellement au soutien à la « maternité », les professionnel.le.s, sur le terrain, se trouvent démuni.e.s losqu’il s’agit d’informer, de conseiller, d’accompagner les pères dans leur questionnement et leur communication avec l’enfant. La plupart des outils mis à disposition des professionl.le.s. sont axés sur la relation mère-enfant, relation à laquelle ils/elles ont d’ailleurs été formé.e.s et informé.e.s », in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., page 59.
  15. « Or selon certaines PEP’s (…) être un parent compétent, c’est un savoir-être et un savoir-faire inné : être présent dans la communication, dans les activités et être rassurant. (…) Les compétences paternelles seraient différentes des compétences maternelles dans ce registre. Selon ces membres de l’équipe, celles de la mère sont naturelles : quand elle accouche mais aussi lors d’une adoption. Alors que celles du père ne le sont pas, comme si la paternité devait s’apprendre. » in MAHIEU C. (dir.), FUSULIER B. (dir.), DE SPIEGELAERE M. (dir.), SCHACCHITTI C., JOHNEN W., SOW M. Regards croisés des professionnels de la petite enfance et des pères sur l’évolution du rôle paternel : pratique, attentes et pistes d’action : Rapport final – 28/02/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance/ONE Academy, page 60.
  16. « Les mères elles-mêmes jouent un rôle de gatekeeper dans le sens où elles régulent « l’investissement à l’accès du père auprès de l’enfant. Cette conception matricentrée est largement partagée par les professionnel.le.s de la petite enfant (Frascarolo et a., 2017 ; Davies et al., 2009)
  17. « En effet, le père représente une figure d’attachement, au même titre que la mère, puisqu’il « tisse la relation avec son enfant dès les premiers contacts » (Le Guillou, 2020a, p. 15). De la même façon, Le Camus (cité par Latuillière, 2018) explique que nous ne parlons plus « d’un rôle de père indirect (c’est-à-dire passant par la mère) mais bien d’un processus de parentalisation réciproque dans lequel les deux parents se font parent mutuellement » (p. 59) Toutefois, du côté du père, l’accès au bébé et le développement de sa « paternalité » sont contrôlés par la mère (Lamour, 2004, p. 94), ce qui pousse Golse (2017, cité par Jean-dit Pannel, 2019) à affirmer que « l’espace paternel est co-construit par la mère et l’enfant » (p. 175), in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., page 52.
  18. « Menaçant ou touchant, l’investissement paternel semble qualifié en fonction de la place que le père laisse à sa partenaire (celle-ci demeurant l’interlocutrice principale de l’intervention) mais aussi en fonction de la capacité du père à se mettre dans une position d’écoute voire de demande vis-à-vis des professionnel.les de l’accompagnement. » in MAHIEU C. (dir.), FUSULIER B. (dir.), DE SPIEGELAERE M. (dir.), SCHACCHITTI C., JOHNEN W., SOW M. Regards croisés des professionnels de la petite enfance et des pères sur l’évolution du rôle paternel : pratique, attentes et pistes d’action : Rapport final – 28/02/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance/ONE Academy, page 45
  19. Il semble possible de développer une communication qui articule à la fois une approche généraliste et différentielle, c’est-à-dire qui combine une attention spécifique à chacun des parents et un message global indifférencié… ». Plutôt qu’une approche « neutre de genre », affichant elle aussi ses limites, y aurait-il quelque chose à chercher dans une approche « sensible au genre » (Rohrmann, 2019, p. 34) qui reconnaît – en conscience – la place de chacun sans tomber dans une communication « (dés)orientée par le gerne » ? in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., page 102.
  20. Définition de la « socialisation de genre » : « les processus par lesquels les individus assignés depuis leur naissance à une classe de sexe apprennent à se comporter, à sentir et à penser selon les formes socialement associées à leur sexe et à « voir » le monde au prisme de la différence des sexes ». C’est donc plus qu’un processus de différenciation puisqu’il est aussi question « pour chaque individu sexué d’apprendre à se situer et à situer les objets et les êtres humains qui l’entourent au sein d’une hiérarchie sociale et symbolique entre les hommes et les femmes, entre le masculin et le féminin » (Bereni et al., 2013, p. 107) in Gauge J., Culot S., Labalestra M. (UMons) (Axe 1) ; Pirard F., Glesner J., Genette C. (ULg) (Axe 2) (2020). Être et devenir un père, ça se soutient… Quelles implications pour les acteurs de première ligne ? : Rapport – 15/01/2021. Bruxelles : Office de la Naissance et de l’Enfance /ONE Academy, 219 p., page 128.